Félix Leclerc TON VISAGE Félix Leclerc, Jean-Pierre Ferland, 1962
Des yeux bruns pour le jour Des yeux verts pour l'amour Ton visage Des yeux que j'aimerai Pour deux éternités Ton visage Une bouche à jamais Douce comme un secret Ton visage Il est beau, il est chaud Il est ma fleur de peau Ton visage En me fermant les yeux Je le devine au creux Des nuages
J'ai dû fermer les yeux J'aurais dû faire un noeud Aux nuages La vie s'est retourné Et le vent m'a soufflé Ton visage Et puis j'ai voyagé Pour tâcher d'oublier Ton visage Mais il reste collé Dressé sur mon passé Qui s'ennuie Et je le redessine Et le vent le ressouffle Ton visage
Je suis capitaine D'un bateau de peine Qui ne coulera jamais J'ai deux fois la peine De cent capitaines Qui ne s'embarqueront plus
Et je me suis saoulée Pour tâcher d'oublier Ton visage Et je me saoule encore A jeun et à tribord Quel voyage Hier c'était demain Demain ce sera toujours Ton visage Qui s'entête à coller Comme un drapeau mouillé En retraite Et je le redessine Et le vent le ressouffle Ton visage
|