Je n'ai  pas trouvé de mots

Pour parler des formes qui m'émeuvent

Je n'ai  pas trouvé de mots

Pour expliquer les structures et équilibres des volumes

Je n'ai pas trouvé de mots

Pour dire la force et la caresse de mes mains

Alors je sculpte

Fuir le nid

Et

 arriver à Paris

Avoir 20 ans

Et au détour de Montparnasse rencontré l'amour

Main dans la main Rue Bonaparte

Rendez vous chez Paulo devant un café

Les beaux arts c'était chez nous

La Chambre sous les toits rue de l'université

Se blottir avec elle se rêver des avenirs

Tout faire et tout réussir

Les vent et tempêtes passaient sans trop nous meurtrir

 Nous étions jeunes souples plein de rêves

Nous réussissions à vivre comme on vit à cet age

Un beau petit garçon nous est  né

Huit ans se sont dissous

J'en conserve encore l'ivresse

et elle est partie avec notre petit

Mon petit enfant perdu

Vide qui me blesse jusqu'au fond du cœur

Je les ai cherchés

 comme un aveugle qui marche au bord d'un précipice

quand j'ai retrouvé la vue ils avaient disparu

Mangé par le temps, par la vie

Un autre amour d'autres enfants

Sont venus remplir mon cœur

Mais ce soir quand la nuit m'a couvert de son silence

Je la revois, elle à vingt ans

Le vieux que je deviens et que je déteste

Quand je vole, je suis bien

Quand je nage aussi

Mais ça mouille

Alors je vole

Si vous ne me croyez pas c’est que vous ne savez pas rêver 

Mon thème : la femme ;

Si j’étais femme ce serait peut-être différent

Trace…

Comme celle du pied dans le sable avant que la vague la recouvre.

Dinosaure inconscient de la sienne à jamais pétrifiée, ou celle qui au ventre de la femme prend figure d’enfant.

La vertigineuse création du sculpteur malaxant la glaise avant de disparaître, matière évocatrice de rêve et d’interdits, Trace à jamais immobile, empreinte de l’irréel

ET si elle etait grande…..