patine résine et poudre de laiton

Aujourd'hui... je tousse la résine Epoxy me gratouille les éponges

Pourquoi j’utilise de la terre pleine

Malgré les longues cuisson que je mène sur 72 heures environ

Et le poids que je compense en ajoutant à la terre chamottée de la sciure

La terre pleine me permet d’établir des volumes, de les couper  de les battre

De définir les volumes les uns par rapport aux autres

Puis la terre sèche doucement et suivant son état j’interviens comme dans de la pierre avec les outils des sculpteurs, râpe rifloir éperon ( mon préféré) je rogne, coupe, taille, modifie sans jamais me soucier de rencontrer le vide des poteries.

Je travaille mes sculptures jusqu’au séchage complet de la terre et même plus

Je n’ai pas le souci de la vider comme le conseillent les potiers et par là je m’éloigne du modelage ( qui pour moi engendre mollesse, imprécision, concession à une jouissance du bout des doigts qui fait oublier l’essentiel).

Une sculpture est à mes yeux un ensemble de volumes qui doivent se répondre, tout au  tour sans défaillance comme un texte se corrige, s’affine, se travaille pour aboutir à son essentiel, enfin quand j’y arrive…

La signature

Quand la signature devient plus importante que le spectacle l’oeuvre passe du coté de la spéculation.

Je me pose depuis quelque temps la question . «  Signé- je ou ne signé-je plus ? »

La signature peut dépasser l’œuvre, cette sculpture, moment de vie passé a la faire naître, ai- je besoin d’en conserver la possession ?

Elle me révèle à ce que je suis, pendant sa réalisation, par là elle me paye largement de mes efforts. Pourquoi je sculpte ? parce que je suis bavard et que les mots me glissent entre les doigt. Pour compenser ce besoin je suis devenu conteur de volumes

quand j’arrive dans l’atelier, à 4 pas de mon lit, je regarde sous tous les angles la sculpture qui se réveille.

Me saute aux yeux  ce qui ne fonctionne pas, alors avec un morceau de bois je la bas, je la coupe, avec le grand éperon je lui imprime mon rythme du moment et petit à petit elle devient plus proche de mes pulsions.

La terre que j’ai faite est un mélange de terre chamotée allongée d’un volume égal de sciure de bois. Le résultat : un allégement du poids mais surtout un temps de travail beaucoup plus long ( la sciure retient l’humidité). Je ne couvre pas la terre de plastique et encore moins de linge humide, le meilleur moment pour la travailler, est à mi-séchage, la terre est plus proche d’une pierre tendre, que de cette terre de poterie très mécanique et plastique et molle.