Etre un artiste
Quelle force m’a obligé de le devenir ?
Mon langage était le seul contact que enfant j’avais avec les grands.
Les grands se sont faits de plus en plus petits.
Le langage est resté, de plus en plus habile
Admiration liberté misère bohème charme amoureux jeune
Le piédestal de l’artiste m’était confortable
Puis les déceptions désillusions les chagrins la solitude de l ‘atelier
Des questions sans réponse que faire de ce reflet que me renvoient les amateurs ce reflet menteur .
Puis l’évidence mon art sert à me définir à laisser apparaître ce que je suis.
La gloire, les médailles, la côte, le public, cette essoufflante compétition mène au cimetière, trace que la terre engloutit l’artiste dont j’imaginais la gloire, il y a des années , me paraît aujourd’hui vaine .
Alors mes doigts qui savent dire ,tant qu’ils fonctionnent, éclairent des recoins que j’ignorais. j’explore encore et encore, plaisir qui masque le pour quoi, de toutes manières je ne sais pas faire autrement.
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