Et je ne fais que des pas de fourmis
Ce qui me pousse à la création est la découverte obsédante d’un inconnu
Moi
C’est dans les laissés les oubliés les tolérés les sans raison les maladresses
Que se loge mon essentiel
Il me faut du temps du recul pour les voire
Mon geste de création est un discours de moi à moi ou de moi à lui
Si les gens l’aiment ,cela me surprend toujours.
Mais est-ce qu’on m’aime ,ou l’aime au travers de ces gestes,
Ou est -ce le résultat de sa gesticulation ?
Le but de mon discours est de me révéler
Aime –t-on l’auteur ou l’œuvre ?
Ils ne sont pas indissociables
Ils sont Le fruit d’un instant
Mais n’est-ce pas l’illusion confuse que se raconte tout créateur ?
" J’ai du succès le monde m’aime ! "
Non, ils aiment les œuvres.
Depuis le temps que je m’acharne dans ce vocabulaire sans mots
Ce type que je n’aime pas trop me regarde dans la glace
Ce type que je n’aime pas trop ne sait même plus son nom
Ce type que je n’aime pas trop se cache toujours plus loin
Ce type que je n’aime pas trop m’a fait marcher vers lui toute ma vie
Aujourd’hui je suis un peu fatigué et me demande le sens de tout cela